L’Enfant à la rose
1909
Huile sur toile, 113 x 113 cm
Donation Florence Marinot
PMD 991.3.1

Étudiant à l’école des Beaux-Arts à Paris, Maurice Marinot se tourne rapidement vers le fauvisme. Il accorde alors la priorité à la couleur pure qu’il allie au parti décoratif de l’Art nouveau et des Nabis. Sa palette de l’époque est vive et gaie. Il montre également un grand souci du dessin, des lignes et de la construction et tend à monumentaliser ses figures. Quelques années plus tard, la composition et les tons soutenus de L’Enfant à la rose témoignent encore de cette tendance. La vivacité des couleurs y est soulignée par un tracé simplificateur. La position des bras et des nuques ou la schématisation des visages et des mains surprennent ainsi le regard en s’éloignant quelque peu de la vérité anatomique. À la fois lisse et dense, la couche picturale prend des allures émaillées qui rappellent l’attention que Marinot portait à la matière et les rapports entre sa peinture et le travail du verre, auquel il consacrera une part importante de son temps à partir de 1912.