Théo VAN RYSSELBERGHE, "Portrait d’Alice Sèthe", 1888
Théo Van RYSSELBERGHE (1862-1926)
Peintre, graveur et illustrateur d’origine belge, acquis aux idées libertaires, ami de Verhaeren, Maeterlinck et Gide, il se tourne vers le néo-impressionnisme après avoir découvert l’œuvre de Seurat en 1886. Il est l’un des rares à appliquer au portrait la technique du divisionnisme, dont il s’écarte après 1905 pour revenir à une touche plus large et à un certain classicisme.
Portrait d’Alice Sèthe
1888
Huile sur toile, 195 x 98 cm
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Inv. PMD 978.13.1.
Sous un éclairage subtil, les objets du décor, la robe, et surtout le visage d’Alice Sèthe semblent naître d’un savant brouillard. Ce portrait est le premier pour lequel Théo Van Rysselberghe applique la technique néo-impressionniste, découverte en 1886 avec le tableau de Seurat Un dimanche après-midi à la Grande Jatte et qu’il a peu à peu adoptée.
Le procédé divisionniste (ou pointilliste) juxtapose sur la toile de petites touches de tons purs. Ainsi le mélange des couleurs ne s’opère-t-il plus sur la palette du peintre mais dans l’œil du spectateur. Cette précision scientifique n’exclut nullement la recherche de vérité intérieure et de ressemblance avec le modèle. Théo Van Rysselberghe demeure l’un des rares artistes qui ont mis cette technique au service du portrait.