François QUELVÉE, "Soleil couchant (...)", vers 1923
François QUELVÉE (1884-1967)
Né à Evreux, François-Albert-Ernest Queulevée, dit Quelvée, fait la rencontre de Maurice Denis en 1913 qui le marque durablement de son influence. Il expose régulièrement à Paris (Salon National des Beaux-Arts en 1914, Salon d’Automne après 1919, Salon des Indépendants après 1921 et au Salon des Tuileries à partir de 1923). Comme son maître en peinture, il a été enseignant à l’Académie Ranson (1921-1923), avant d’ouvrir en 1924 un atelier particulier qui deviendra l’Académie de la Cite Falguière ; il fut enfin nommé professeur à l’Ecole des Arts décoratifs.
Il a touché à toutes les techniques, à la fois peintre, illustrateur, graveur, et décorateur de théâtre.
Soleil couchant sur le Palais des doges
Vers 1923
Huile sur toile, 65.3 x 81 cm
Don anonyme
PMD 994.6.1
La sérénissime a inspiré les artistes de tous temps. Comme dans nombre de ses paysages, Quelvée élabore ici une composition nourrie de riches harmonies colorées. Dans sa critique du Salon des Tuileries, Jacques Guenne est sévère pour l’artiste quand il écrit dans L’Art Vivant (1e juin 1926) : « Comme cela doit être dur de frayer son chemin à travers une telle couche de couleurs qui semblent coller à son pinceau, comme la terre humide d’un champ labouré aux chaussures d’un citadin égaré ! Dans cette eau violette et bourbeuse, je doute que parvienne jamais à glisser la gondole de sa Venise ».