Pierre BONNARD, "Paravent aux lapins", vers 1902
Pierre BONNARD (1867-1947)
Membre du groupe des Nabis dès sa formation, il y reçoit le surnom de « Nabi japonard ». Attiré par une peinture conçue comme un art décoratif et par les scènes intimistes, peintre de la lumière qu’il recherche en Normandie et dans le Midi, Bonnard compose une œuvre très personnelle tout en restant fidèle à ses amitiés de jeunesse.
Paravent aux lapins
Vers 1902
Huile sur papier
161 x 45 cm chaque feuille
Acquis avec la participation financière du FRAM Ile-de-France
Inv. PMD 983.13.1
Introduire l’art dans la vie de tous les jours est l’une des grandes aspirations des Nabis, qui ont ainsi réalisé des décors, des meubles et des objets. Ce paravent de Bonnard en est un exemple, qui témoigne aussi d’une influence japonaise.
Composition originale, le paravent aux lapins évoque les thèmes de la fécondité et de l’érotisme. Sur un fond gris argenté déferle une vague gris foncé. La partie inférieure du paravent est d’esprit nabi. Esquissés avec un maximum de vivacité et un minimum de moyens, des lapins espiègles folâtrent et se poursuivent d’un panneau à l’autre.
Dans la partie haute, qui annonce la deuxième phase de la peinture de Bonnard, des médaillons sur un fond gris sombre font alterner des scènes mythologiques avec des paysages décoratifs. En trois séquences, un faune surprend une nymphe endormie, puis il l’enlace et l’emporte dans ses bras.