Mögens BALLIN (1871-1914)
Né à Copenhague, Ballin vient étudier la peinture à Paris, où l’attire la personnalité artistique de Gauguin. En 1891, il se lie d’amitié avec Jan Verkade, qui l’introduit parmi les Nabis. Tous deux vont peindre à Pont-Aven dans le style symboliste puis se convertissent au catholicisme. Ballin, le « Nabi danois », retourne ensuite dans son pays où il fonde un atelier d’arts décoratifs.
Paysage breton
Vers 1891
Huile sur papier, 28 x 32 cm
Inv. PMD 981.13.1
Étrange et grave, l’art de Ballin est empreint d’une sensibilité mystique. À partir de la réalité d’un paysage breton, la vision originale du peintre découvre un monde à la fois présent et secret. Sa composition synthétiste superpose les formes sans respecter la perspective traditionnelle. Les grandes plages de couleurs sans éclat et les lignes ondoyantes qui les cernent donnent l’image d’un monde à la limite de l’imaginaire mais encore pénétrable. Certaines œuvres de Sérusier et de Maurice Denis relèvent d’une semblable démarche artistique, inclinant doucement vers l’abstraction.
Femme à la coiffe, profil droit
Vers 1891
Crayon sur papier, 21,1 x 16,8 cm
PMD 981.23.1
Arrivé à Paris en 1889 pour étudier la peinture, Ballin se lie d’amitié avec Verkade. Durant l’été 1891, tous deux vont peindre en Bretagne à Pont-Aven et retrouvent Sérusier à Huelgoat. Ce dessin d’une Bretonne portant la coiffe du Huelgoat (tout comme Louise ou La Servante bretonne peinte par Sérusier, coll. musée Maurice Denis) témoigne de l’assimilation des principes du synthétisme par Ballin, auprès de Gauguin, puis de Sérusier et Verkade.