Paul SÉRUSIER (1864-1927)
Après sa rencontre avec Gauguin à Pont-Aven en 1888, Sérusier entraîne ses amis de l’Académie Julian sur la voie d’une esthétique nouvelle : c’est l’origine du groupe des Nabis. Surnommé le « Nabi à la barbe rutilante », il mène, de front avec son œuvre de peintre et de dessinateur, une réflexion théorique, qu’il synthétise en 1921 dans son ABC de la peinture.
Bretonne donnant à manger aux cochons
1889
Peinture à l’œuf sur toile, 46,5 x 55,5 cm
Legs René et Denise Farcy à l’État
Dépôt du musée d’Orsay
PMD 1989.15
Massier de l’académie Julian, Sérusier rencontre à Pont-Aven, en 1888, Émile Bernard et Paul Gauguin, sous la conduite duquel il peint un petit paysage synthétiste, Le Talisman (musée d’Orsay). De retour à Paris, il communique les idées de Gauguin à ses amis, Bonnard, Denis, Ibels, Ranson et Roussel, qui seront les premiers partisans de cette esthétique nouvelle et prendront le nom de Nabis.
La Bretagne, où Sérusier retourne en 1889, tient un rôle majeur dans son art, où la vie rurale, pauvre et digne, est fréquemment représentée. D’aspect naïf, non dénuée d’humour, cette scène à la composition recherchée, aux formes stylisées et aux tons atténués, est caractéristique des recherches de Sérusier sur la peinture.
Louise ou La Servante bretonne